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Les chiens.
Quelques récents ouvrages sur
les animaux prêtent une attention toute particulière à leur manière de penser ou
d 'exprimer leurs émotions. "Quand les ??hants pleurent", de Jeffrey
Moussaieff Masson et Susan McCarthy, constitue un v?itable plaidoyer pour la
reconnaissance de la vie ?otionnelle des animaux. L'exemple canin y occupe une
large place. Qu'il ait peur, qu'il soit content, amoureux ou en col?e, le chien
nous renvoie 1'expression de nos propres sentiments. Certains appellent cela
anthropomorphisme, une id? dont les deux auteurs se d?endent avec force. DES "SENTIMENTS" D?ERMINANTS DANS L'EXISTENCE CANINE J. M. Masson prend notamment l'exemple de la peur qui est un sentiment acquis, imprim?chez certains chiens. "Si vous prenez un b?on pour qu'un chien aille le rechercher et qu'?la place l'animal se recroqueville de terreur, votre premi?e pens? sera vraisemblablement que ce chien a ??battu. Les animaux associent la peur ?des objets qui les ont effray? par le pass?quot;. Le pass?de l'animal influe sur ses ?otions. Martine avait recueilli une chienne colley, Lola, particuli?ement affectueuse. Parfois m?e jusqu'?l'exc?, ?en devenir collante. Tr? sociable donc, Lola, qui semblait n'avoir peur de personne, ?ait fortement impressionn? par les hommes grands parlant avec une voix forte. Comme si elle associait des moments de brutalit?ou de souffrance ?un physique masculin qui en imposait. D'autre part, si les animaux
n'?aient pas capables de sentiments, comment expliquer alors la peine de ces
chiens qui ne survivent pas ?la mort de leur ma?re ou qui mettent un long
moment ?accomplir leur travail de deuil? Et le chagrin de ce chien qui se voit
priv?de la pr?ence du cong??e avec lequel il a ???ev? Ou celui de cette
chienne ?qui l'on arrache ses chiots? Elizabeth Marshall Thomas, cit?
abondamment dans "Quand les ??hants pleurent", raconte l'histoire de Maria et
Misha, un couple de huskies que leurs ma?res ont ??contraints de s?arer :
"[Ils] surent que quelque chose de terrible allait arriver quand les ma?res
vinrent chercher Misha. Maria essaya de le suivre dehors mais on l'en emp?ha.
Elle se pr?ipita alors vers la chaise plac? pr? de la fen?re et,tournant le
dos ?la pi?e, regarda Misha monter dans la voiture. Par la suite, elle resta
sur cette chaise pendant des semaines, le regard fix?au-dehors? A la fin, elle
dut se rendre compte qu'il ne reviendrait pas. Alors, quelque chose changea en
elle. Elle perdit tout ?lat et devint d?rim?. Elle se d?la?it plus
lentement, r?gissait moins et se mettait en col?e pour des d?ails dont elle
ne se serait pas pr?ccup? auparavant? Maria ne se remit jamais de cette
perte?" LA SEULE VUE DE SON COLLIER et de sa laisse le fait bondir. Il aboie, bouscule gentiment son ma?re, le pr??e jusqu'au portail en se retournant pour ?re s? d'?re suivi. Simple "instinct" ou joie et impatience ? l'id? d'aller se balader. Pourtant, le scepticisme scientifique persiste ?ne
pas ?re ?ranl?par de telles anecdotes aussi troublantes soient-elles. La
r?onse est toute pr?e : l?o?les hommes usent de leur intelligence, les
animaux ne disposent que de leur instinct. J.M. Masson, lui, pr??e y voir de
la sensibilit? Terrible m?rise alors que de vouloir pr?er au chien l'?entail
des sentiments humains tels que la jalousie, l'amour, le chagrin, le d?ouement,
la fid?it?.. "Le chien est un ?re d'instinct qui r?git "au pr?ent" aux
stimulations de son entourage, d?ontre Horst Hegewald-Kawich dans l'ouvrage "Chiens
passions". "Une chienne ne prend pas soin de ses petits seulement par amour,
comme le fait une m?e humaine. Elle ne peut pas non plus imaginer le futur de
sa prog?iture puisque, contrairement ?nous, les animaux ne peuvent se projeter
dans l'avenir. Son instinct maternel est inn?et il dispara? au bout de
quelques semaines aussi vite qu'il avait surgi ?la naissance des chiots." Ignorer que les animaux puissent ressentir des
?otions impliquerait donc que l'on soit capable se livrer sur eux ?des
exp?imentations et des exp?iences cruelles. J. M. Masson prend appui sur cet
argument pour aborder la question de l'exp?imentation animale. "Nombre de
scientifiques consid?ent l'id? m?e que les animaux puissent ressentir de la
douleur comme la forme la plus grossi?e d'erreur anthropomorphique." Ce qui
permettrait de cautionner sans aucun remord certaines pratiques. Une aberration
que l'auteur d?once avec force. L'humilit?de penser que nous sommes encore
incapables d'appr?ender r?llement ce que les animaux per?ivent, ne
serait-elle pas une meilleure attitude? Une humilit?doubl? d'une notion de
responsabilit?face aux chiens et ?tous les animaux. |
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