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Le
chien et les enfants de la famille.
Les bienfaits du chien pour l'enfant:
Le chien est un merveilleux compagnon à qui les enfants
peuvent raconter tous leurs malheurs: il les accepte tels qu'ils sont et ne les juge pas.
C'est un allié auprès de qui l'enfant trouve une consolation lorsqu'il a été grondé,
s'est chicané, a obtenu une mauvaise note à l'école... Le chien donne à l'enfant le
sentiment d'être utile et très apprécié;
- Il lui apprend le sens des responsabilités. En communiquant avec un membre d'une autre
espèce, l'enfant est amené à prendre conscience des différences, à moduler ses
réactions, ce qui va faciliter la communication avec ses semblables.
- La présence du chien aide l'enfant à affronter certaines situations en modifiant la
perception qu'il en a et en lui donnant un sentiment de sécurité. Il facilite l'entrée
en contact avec les autres enfants.
- Il peut être un lubrifiant dans les relations sociales, faire diminuer les tensions
dans la famille; en créant un intérêt commun, il aide à maintenir le contact. Il
permet d'aborder plus facilement les grands thèmes de la vie.
Néanmoins, il faut que les parents prennent conscience que ce sont eux les responsables
de l'animal et qu'ils auront des charges à assumer. Il est en effet tout à fait utopique
d'attendre de l'enfant qu'il assume tout malgré toutes les promesses faites au départ.
Les aspects négatifs du chien.
Les morsures sont plus fréquentes qu'on ne le pense
généralement. Si on analyse les résultats d'une enquête effectuée à Besançon en
France par Filiatre et al. (1990) concernant 184 morsures d'enfants (1 à 15 ans) soignés
dans un centre antirabique, il est intéressant de noter une augmentation du pourcentage
des morsures:
a) entre 1 et 4 ans,
b) entre 7-8 ans et
c) vers 11 ans.
Selon l'enquête effectuée par l'EHLASS (entre 1986 et 1988), 40% des morsures
surviennent chez des jeunes de moins de 15 ans, dont 16% chez des enfants de 1 Ã 5 ans.
Avant 5 ans, l'atteinte la plus fréquente se fait au niveau du visage; un accident sur
trois a lieu à la maison.
Or, la majorité des parents dont les enfants ont été mordus par le chien de la famille
pensaient pouvoir faire totalement confiance à l'animal. Les accidents sont le fait de
toutes les races, de la plus petite à la plus grande, de celle réputée "la plus
gentille" à celle réputée "très agressive". Il est impératif de se
rappeler que tout chien reste un chien, avec son comportement de chien et qu'il réagit Ã
une situation telle qu'il la ressent (c'est-à -dire souvent de manière différente de
nous) et en fonction de ses codes qui ne correspondent pas à nos codes moraux.
On ne devrait donc jamais parler de méchanceté au sens humain du terme.
Pour comprendre ce qui se passe, il est utile d'examiner comment les chiens adultes se
comportent envers les chiots, puisque les enfants sont considérés comme des chiots. Bien
que la mère se montre en général très tolérante, les premières contraintes
apparaissent déjà au moment du sevrage. L'éducation des chiots se fait de manière
très différente selon les mères: certaines se montrent extrêmement sévères, d'autres
beaucoup plus laxistes: tout dépend du tempérament de la chienne et certainement aussi
du tempérament des chiots. Si un chiot se montre trop insistant, elle peut le menacer
puis faire une morsure inhibée du museau.
Ce comportement provoque la soumission passive du chiot, soumission dont le
résultat est l'arrêt instantané de toute agressivité du vis-à -vis. Un comportement
identique est observé chez les autres chiens adultes: s'ils se montrent en général
très tolérants à l'égard des chiots, ils ne se laissent cependant pas tout faire.
Plus le chiot grandit, plus il est discipliné: ceci est un processus normal qui
permet au chiot d'apprendre petit à petit les lois de la hiérarchie, lois indispensables
pour pouvoir plus tard s'intégrer de manière harmonieuse dans la meute.
Examen de 4 situations pouvant amener des morsures:
1) Le bébé dans sa poussette.
Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer les cas de morsures de bébés:
a. certains
pleurs de l'enfant pourraient déclencher le comportement de chasse. Le chien pourrait agir par irritation: les pleurs l'attirent, il vient voir ce qui se
passe, se met Ã
lécher l'enfant comme il le ferait si c'était un chiot puis, devant le redoublement des
pleurs, il
est amené à augmenter l'intensité de ses coups de langue et/ou à procéder à une
morsure
inhibée afin de faire cesser tout ce tapage.
Conseil: ne jamais laisser le chien seul avec le
bébé.
2) L'enfant en bas âge.
Selon une enquête effectuée par Millot et al (1988) au cours de laquelle ont été
filmées les relations spontanées dans le milieu familial entre des enfants âgés de 2
à 5 ans et le chien de la famille en présence d'un membre adulte de celle-ci, dans 67%
des relations, l'enfant entre en contact corporel avec son chien. Une analyse plus
approfondie montre que certaines réponses données par l'enfant suite au comportement du
chien, de même que certaines réponses du chien suite au comportement de l'enfant peuvent
créer des incompréhensions interspécifiques et donc des risques de morsures.
Si ce que le chien considère comme un mauvais traitement persiste, il aura tendance Ã
rechercher un coin tranquille; en cas de poursuite, il va réagir par une menace, menace
qui aurait de fortes chances de faire reculer un chiot mais qui peut encourager l'enfant
à persévérer. Le chien sera tout
naturellement amené à préciser sa menace en effectuant une morsure inhibée du visage
de l'enfant, équivalent du museau du chiot. Or, bien qu'elle soit inhibée, une telle
morsure peut faire des dégâts importants à l'enfant. Le chien peut en outre être
amené à serrer un peu plus fort puisque l'enfant n'adopte par le rituel de soumission
passive.
Conseil: Ã nouveau, ne jamais laisser un petit enfant seul avec le chien tant
que l'on n'est pas sûr du comportement de l'enfant. Faire comprendre Ã
l'enfant qu'un chien n'est pas un jouet... Attribuer au chien une place avec
interdiction de le déranger quand il s'y trouve.
3) Age scolaire.
Les relations entre les enfants et le chien de la famille sont en général
bonnes. Il faut cependant se montrer prudent lors de réunions d'enfants.
4) Adolescence.
A l'adolescence se produisent des modifications hormonales, modifications aussitôt
détectées par le chien. C'est pour lui un signal que l'enfant passe à l'âge adulte.
Tout comme un chiot, il va perdre ses privilèges et être intégré dans la hiérarchie
de la meute. Il peut donc devenir un rival à qui l'on ne permet plus autant de
privautés.
Certains cas de rivalité entre le chien et l'enfant sont dus au changement d'attitude des
maîtres Ã
l'égard du chien suite à l'arrivée de l'enfant. Pour faire acquérir à ce dernier une
connotation positive, il faudrait associer le chien aux soins donnés à l'enfant, aux
promenades... et réduire les contacts quand l'enfant dort.
Quant au chien, il est impératif qu'il ait été socialisé aux enfants de différents
âges avant la fin du 3e mois; le choix d'un bon chenil est donc très important. C'est la
manière la plus simple d'éviter les morsures par peur.
Conclusion:
La présence du chien comporte certes certains risques mais
ses bienfaits sont si importants qu'il serait extrêmement dommage de priver l'enfant de
sa compagnie. La plupart des accidents peuvent ������������������tre évités si les parents adoptent un
comportement adéquat et font respecter certaines règles de conduite dont les plus
importantes sont: adopter un comportement tel que le chien soit amené à considérer tous
les adultes de la famille comme ses supérieurs hiérarchiques, être toujours présent
quand l'enfant est en bas âge ou très turbulent, attribuer au chien une place sûre où
personne ne va le déranger, interdire à l'enfant de la taquiner sans cesse, de le
toucher quand il mange ou qu'il dort.
Écrit par le médecin vétérinaire Dr. Evelyne Terauni
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